L'histoire de la Blockchain
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L'histoire de la Blockchain

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Publié le Dec 6, 2018Mis à jour le Aug 17, 2023
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La technologie sur laquelle se base les crypto-monnaies se nomme la Blockchain, ou chaîne de blocs en français. Elle permet à tous les acteurs d’un même réseau d’atteindre un consensus sans jamais remettre en cause la confiance, et donc les rôles, accordés à chacun d’entre eux.

 

Les débuts

L’architecture derrière la technologie de la Blockchain a été décrite dès 1991 quand les chercheurs Stuart Haber et W. Scott Stornetta ont introduit une solution informatique, permettant l’horodatage des documents numériques et donc que ceux-ci ne soient jamais antidatés ou altérés.

Leur système utilisait une Blockchain sécurisée cryptographique pour stocker des documents horodatés. Par la suite, en 1992, le protocole dit « arbre de Merkle » fut introduit au fonctionnement, rendant ainsi le système plus efficace en permettant à plusieurs documents d’être rassemblés en un seul bloc. Cependant, cette technologie tomba dans l’oubli, et le brevet expire en 2004, quatre ans avant la création du Bitcoin.

 

Reusable Proof of Work : La preuve de travail réutilisable

En 2004, l’informaticien et activiste cryptographique Hal Finney (Harold Thomas Finney II), lance un système appelé RPoW (« Reusable Proof Of Work » pour « Preuve de travail réutilisable »). Le système fonctionnait en recevant un jeton preuve du travail non échangeable et non fongible basé sur le système Hashcash, celui-ci créait en retour un jeton possédant une signature RSA qui pouvait ensuite être transféré de personne en personne.

Le RPoW a résolu le problème de la double dépense en conservant une registre de la propriété des jetons, enregistré sur un serveur de confiance, conçu pour permettre à n’importe quel utilisateur à travers le monde de vérifier son exactitude et son intégrité en temps réel.

On peut considérer le RPoW comme un premier prototype et une première étape dans l’histoire des crypto-monnaies.

 

Le réseau Bitcoin

Fin 2008, un « livre blanc » (white paper) introduit un système de paiement électronique décentralisé de pair à pair (peer-to-peer), appelé Bitcoin. Le white paper fut distribué par le biais d’une liste de diffusion e-mail en rapport avec la cryptographie, par une personne ou un groupe de personnes utilisant le pseudonyme de Satoshi Nakamoto.

Le réseau Bitcoin est basé sur l'algorithme de preuve de travail HashCash, mais au lieu d’utiliser une fonction informatique de confiance comme le RPoW, la protection contre la double dépense est assurée par un protocole peer-to-peer décentralisé afin de suivre et de vérifier les transactions. En bref, les Bitcoins sont “minés” en tant que récompense, en utilisant le mécanisme de preuve du travail, par des mineurs individuels et les transactions sont ensuite vérifiées et validées par les noeuds décentralisés dans le réseau.

Le 3 Janvier 2009, le Bitcoin est né quand le premier bloc de Bitcoin est miné par Satoshi Nakamoto, le bloc offrait une récompense de 50 Bitcoins. Le premier destinataire de Bitcoin fut Hal Finney, qui reçut 10 Bitcoins de la part de Satoshi Nakamoto dans la première transaction mondiale de Bitcoins, le 12 Janvier 2009.

 

L’Ethereum 

En 2013, Vitalik Buterin, un programmeur et co-fondateur du Bitcoin Magazine déclara que le Bitcoin avait besoin d’un langage de script pour construire des applications décentralisées. N’arrivant pas à réussir à trouver un accord au sein de la communauté, Vitalik lança le développement d’une nouvelle plate-forme informatique distribuée et basée sur la Blockchain : l’Ethereum, dotée d’une fonctionnalité de script appelée « smart contracts » (des contrats intelligents en français).

Les smart contracts sont des programmes ou des scripts qui sont déployés et exécutés sur la Blockchain Ethereum, ils peuvent être par exemple utilisés pour faire une transaction si certaines conditions sont réunies. Les smart contracts sont écrits dans des langages de programmation spécifiques et compilés en bytecode, qui est une machine virtuelle « Turing-complet » décentralisée, appelée la machine virtuelle Ethereum (ou EVM pour Ethereum Virtual Machine) pouvant ensuite les lire et les exécuter.

Les développeurs ont aussi la possibilité de créer et de publier des applications fonctionnant sur la Blockchain Ethereum. Ces applications sont généralement appelées DApps (Applications décentralisées) et il existe déjà des centaines de DApps tournant sur la Blockchain Ethereum, dont des plateformes de réseaux sociaux, des applications de paris ainsi que des échanges financiers.

La crypto-monnaie de l’Ethereum s'appelle l’Ether, elle peut être transférée entre des comptes et est utilisée pour payer les frais, engendrés par la puissance de calcul informatique consacrée à l'exécution des smart contracts.


Résumé

Aujourd’hui, la technologie de la Blockchain gagne de plus en plus d’attention auprès du grand public et est déjà utilisée dans une variété d’applications, sans se limiter aux crypto-monnaies. Pour plus d’informations sur la Blockchain et un grand nombre d’autres sujets passionnants, n’hésitez pas à regarder d’autres vidéos sur Binance Academy.

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